King Edward Gold Cup
8ème et dernière épreuve du World Tour avant la finaleLe grand cirque du World Tour de match racing fait escale cette semaine aux Bermudes.
Petite ile perdue au milieu de l’Atlantique, les Bermudes sont avant tout un excellent paradis fiscal et le niveau de vie apparait comme très élevé.
Si l’archipel a longtemps vécu sous domination britannique, la proximité des Etats Unis a fait définitivement pencher les Bermudes vers l’ouest et le nouveau continent.
Il n’en reste pas moins un charme assez désuet, des coutumes vestimentaires originales : il faut voir toutes les autorités locales affichant avec le plus grand sérieux, chemise blanche, cravate, blazer et bermuda associé à des chaussettes montant au genou.
Fou rire interdit, quoique…
Les bateaux utilisés ici sont de la même veine : des IOD soit une classe répondant à la jauge métrique des 6M JI mais sur un dessin figé vers la fin des années 20, 1920 naturlish.
Un bateau au charme bien rétro donc, mais passionnant pour le match racing malgré tout ce que les amateurs de match racing en multicoques pourront dire et écrire (mais nous en reparlerons peut-être en février prochain, si vous voyez ce que je veux dire…)
Autre particularité, les parcours sont ici différents de tout ce qui se fait ailleurs : les Bermudiens n’ayant jamais renoncé au bon vieux parcours triangulaire, vive les bords de largue !!!
Mais pas question ici de renoncer au fameux triangle des Bermudes…
Une autre remarque sur l’histoire du match racing : la King Edward Gold Cup se dispute depuis 1937.
Elle s’est longtemps disputé dans la baie sur un plan d’eau « sérieux », au large avec du vent frais et un peu d’espace.
Au début des années 90, les courses ont émigré à l’intérieur du port, dans un espace jugé alors comme minimum, voire très en dessous du minimum, pour une épreuve de voile un peu sérieuse.
Avec le recul du temps et les progrès incessants en ce domaine (la réduction de la dimension des plans d’eau), le port de Hamilton semble offrir aujourd’hui un espace magnifique pour cette épreuve.
A ce rythme un jour, on finira par faire du match race dans les bassins du Luxembourg et peut-être même à Bercy en salle…
Après cette brillante introduction, un peu de sérieux.
24 skippers sont invités tous les ans à cette épreuve ce qui ouvre la porte à de nombreux exclus du circuit.
La contrepartie en est un format exigeant :
3 groupes de 8 font un round robin.
Les 2 premiers de chaque groupe accèdent directement aux ¼ de finale..
Les 4 derniers retournent à leurs chères études ou profitent des joies de l’archipel.
Les 3ème et 4ème de chaque groupe jouent un nouveau RR à 6 et les deux vainqueurs sont les deux derniers quart de finalistes.
Ensuite on peut passer aux choses sérieuses, mais nous n’en sommes pas là.
1er jour :
4 matches pour le groupe 1 :
Après 4 matches :
Mirsky 4 victoires
Williams et Monnin 3 victoires
Iehl et Swinton 2 victoires
Un départ difficile pour Damien et son équipage qui commencent dans un vent très faible de NO de 5 à 6 nœuds maximum par 2 défaites :
3 pénalités et black flag dans le match 1 contre le jeune néo zélandais Ruben Corbett.
Over au départ devant le suisse Monnin dans le 2ème.
2 victoires ensuite face aux « modestes « Ian Evans (USA) et Robbie Allam (GBR).
Pour passer en ¼, Damien va maintenant devoir battre Ian Williams, Torvar Mirsky et Keith Swinton, soit tous les meilleurs classés du groupe, pas facile mais faisable.
Groupe 2 :
Grand beau temps sur les Bermudes mais le vent mollit encore dès l’arrivée du groupe 2 sur l’eau.
Un match puis longue interruption car même le « véloce » IOD reste collé au stade.
Un seul match pour le moment :
Les vainqueurs : Ben Ainslie, Bjorn Hansen, Adam Minoprio et Sébastien Col.
La météo étant pessimiste pour jeudi (vent très fort annoncé), le comité de course souhaitait faire 12 flights aujourd’hui.
Avec 5 nous sommes loin du compte.
Si le vent ne se relève pas, à demain.
Marc
PS J’ai glissé une erreur dans l’introduction afin de voir si quelques lecteurs sont attentifs.
A vous de la trouver.
mardi 6 octobre 2009
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