Jour 2 King Edward Gold Cup
Il a fallu enfiler les bermudas dès l’aurore ce matin, compte tenu du retard pris hier sur le programme (du au manque de vent) et d’une météo pessimiste (trop de vent prévu), le skipper briefing a eu lieu dès 7 heures du mat et le premier départ a été donné à 8 heures.
Ce régime étant valable pour les coachs (donc moi) et les équipages du groupe 2 (donc la bande à Seb Col chez les français).
Pour les autres, régime plus doux en ce qui concerne le lever du moins.
Grand soleil et pétole hier, vent d’une vingtaine de nœuds et averses tropicales (quand il pleut, il pleut) pour aujourd’hui.
Les IOD (un peu vieux) souffrent dans cette brise et la commission technique ne chôme pas mais on avance quand même.
Groupe 2 : 4 matches réalisés, dont 3 aujourd’hui
Big Ben est de retour sur le circuit : Ben Ainslie le multiple médaillé olympique anglais (32 ans et 3 médailles d’or plus une d’argent), l’homme qui a toutes les chances de faire vaciller le record de Paul Elvstrom dès les JO de Londres (chez lui) remporte ses 4 matches et prend une première option pour les ¼ de finales.
Seb Col, Adam Minoprio et Bjorn Hansen suivent avec 3 victoires.
3 victoires d’entrée pour les français puis une défaite contre Dave Perry, américain quais vétéran et expert en règles de courses.
Demain ou ce soir Sébastien et ses 3 compères devront batailler contre Ben Ainslie, puis Bjorn Hansen pour finir avec Adam Minoprio : autant dire que ce matin c’était plutôt style amuses gueules, le plat de résistance est à venir !
Groupe 3
Le groupe de Mathieu Richard a fini par faire son entrée dans l’arène après un jour et demi d’attente.
Bonne entrée en matière des français qui prennent la tête de leur groupe avec 4 victoires.
Derrière à égalité avec 3 points Johnie Bertsonn le suédois, vainqueur ici même l’an dernier et Peter Gilmour restent dans le coup.
Mais ce groupe sera l’un des plus disputé car il y a d’autres prétendants sérieux aux ¼ , dont Matias Rahm le suédois (2 victoires) et le jeune néo zélandais Phil Robertson (2 victoires également).
A surveiller aussi le bermudien Walker qui connait bien le bateau et que Mathieu Richard et Peter Gilmour ont eu toutes les peines du monde à battre.
Comme dans le groupe 2, les têtes de séries vont s’affronter dans les matches suivants alors que Phil Roberson a lui mangé tout son pain noir (deux victoires contre Rahm et Gilmour et 3 matches « faciles » (je sais le match facile n’existe pas mais…) à venir.
Le programme de Mat pour les 3 matches suivants : dans l’ordre Rahm, Berntsonn et Gilmour, là on est d’accord pas de match facile mais la maitrise du bateau et la confiance semblent bonnes, alors…
Groupe 1 : fin du round robin
Il faudra attendre 16 h pour tenter de finir ce groupe.
Déjà 8 heures que le comité et les umpires sont sur l’eau, mais que font les syndicats !
Les problèmes de bateau se multiplient, les skippers aidant un peu comme lorsque Mirsky et Monnin télescopent leurs mâts avant même le début des hostilités. Un bateau out…
Deux bômes aussi pour la journée et quelques figures au portant.
Des flights incomplets qui laissent ce soir le groupe non terminé :
Williams avec 6 victoires est sûr de gagner le groupe mais il est loin d’avoir été impressionnant :
Une victoire contre Iehl en étant largement dominé, nous en reparlerons, une victoire contre swinton qui casse sa bôme avant le départ, une victoire contre Mirsky qui vole le départ d’un rien et reviendra toute la manche sur les anglais. Réussite ?
Pour nous le clou de la journée sera l’équipage de Damien Iehl.
Condamné à gagner, première entrée bâbord contre Williams : entrée trop précoce et pénalité.
Départ parfait devant et gain toute la régate, la péno sur la ligne est jouable.
Pas facile de se poser nickel sur la layline pour tourner sur la marque dans les rfales à 25-30 nœuds.
Les français sont sur la ligne : péno parfaite lof en tribord, virement et abattée.
Victoire, mais Williams arrive tribord alors que les 2 bateaux ont fini et proteste.
Pénalité Iehl qui n’a pas selon les arbitres dégagé la ligne.
Pénalité sévère car la notion de dégager la ligne est subjective : ici les 2 bateaux ont fini, Williams a encore l’arrière sur la ligne, Iehl est une longueur sous le vent.
Réclamation et jugement plus tard à terre qui ne peut que confirmer le jugement sur l’eau.
Dommage un vert était possible.
Match Iehl-Mirsky : départ sous le vent collé des français qui s’empare du leadership pour ne plus le quitter.
Dernier match contre Swinton, jeune australien. Péno contre Swinton au départ.
L’australien fait toute la course en tête avec Damien dans son tableau arrière.
2ème victoire française.
4 points et une place espérée en repêchage.
Dommage le talent est là, de petites erreurs coûtent encore cher.
Le point dans ce groupe :
Williams qualifié.
Iehl à 4 points et 7 matches.
Mirsky à 4 points et 6 matches.
Monnin à 4 points et 5 matches. Deux matches faisables pour le suisse contre Allam et Corbett. Il peut créer la surprise et repousser Mirsky en repêchage.
Conclusions du jour
1 Résumé des groupes :
Groupe 1 : Williams qualifié, Monnin peut créer la surprise, Iehl manque le coche mais navigue bien.
Groupe 2 : Ben Ainslie en tête et invaincu après 4 matches. Minoprio et Col à ses trousses.
Groupe 3 : Richard en tête, Gilmour et Berntsonn en embuscade.
2 Questioin d’hier : quelle erreur volontaire dans mon communiqué ?
Deux réponses très judicieuses mais trop intellectuelles, du style :
- les Bermudes ce n’est pas un archipel : pas forcément faux car s’il y a beaucoup de petites îles, je ne garantis pas l’appellation archipel.
- La King Edward Cup se dispute depuis 1907 et pas 1937 : pas faux non plus mais elle se dispute aux Bermudes et en MR depuis 1937, seule la timbale royale est effectivement plus ancienne.
La vraie erreur glissée était plus malicieuse : point de parcours triangulaire, des bananes comme d’habitude, le triangle des Bermudes est en fait un peu plus loin vers le sud ouest, mais pas question d’y aller, trop dangereux.
2 remarque philosophique :
Je reproche souvent à Sébastien Col de prendre trop de pénos. Aujourd’hui pas une et trois pénos infligées à ses adversaires.
Je ne fais pas la remarque positive qui pourrait accompagner cette performance.
Seb me reprend à la volée : « coach tu es injuste, quand on prend des pénos, on en entend parler, quand on en donne, même pas tu le vois. »
Donc la question du jour : le coach doit-il être juste ou seulement sévère ? Merci de m’aider à trouver la réponse.
jeudi 8 octobre 2009
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1 commentaire:
Salut Marc,
Pour les syndicats je fais une note à Marie, elle s'en chargera !
Car si vous avez passé la pause et les 17h00, aie aie aie...
Pour ce qui est du coach ... C'est le grand débat actuel !
Il doit être sévère, ça c sur, mais aussi savoir dit quand c'est bien, c'est important pour la motivation ! après à chaque coach sa méthode !
Seb faut qu'on en parle.
Et Marc, on peut sans doute écrire un manuel du bon coach ! ?
Bon courage !
CL
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