5ème jour aux Bermudes
Fin des ¼ de finales
Hier soir Mathieu Richard et son équipage restaient accrochés au bastingage, proche de la chute menés qu’ils étaient 2-0 par Adam Minoprio.
En match race l’espoir dure jusqu’à la dernière arrivée.
Chaque match remet les pendules à zéro et il suffit de jouer match après match.
1er match : le 3ème donc.
Les français dans une brise d’ouest toujours faible (5 à 6 nœuds) mais plus stable que la veille prennent l’avantage.
Un départ sous le vent vers le bon côté, la gauche et les néo zélandais sont dans le tableau arrière
1/ 3 du chemin est fait, 1-2.
2ème match.
Cela commence plutôt moyen.
Cette fois ci avantage aux blacks. Les français s’accrochent et attaquent sur le 1er vent arrière.
Une bonne 1ère partie en bâbord pour se décaler sous le vent et attendre l’empannage.
Attaque au vent en tribord : une 1ère fois, les néo zélandais prennent notre dévent.
Une bonne risée leur permet de rester au contrôle.
Deuxième attaque, le vent a molli, nouveau dévent et cette fois ci ils sont « roulés » : les français passent au vent puis abattent et empannent devant.
2-2 : 1er objectif atteint, le score est revenu à parité.
Dans les autres matches tous les équipages menés 2-0 sont revenus à 2-1 avec des victoires pour Mirsky, Walker et Berntsonn.
Le 4ème match sera fatal à Walker (les suisses de Eric Monnin sont en demies finales) et à Johnie (Williams en 1/2).
Mirsky lui résiste à Big Ben Ainslie avec deux victoires consécutives : ces jeunes n’ont décidément peur de personne.
Dernier match de ces ¼ de finales :
Ainslie prend la mesure de Mirsky : Mirsky prend la gauche au départ, mais trop lent car ben l’ a poussé bas et près de cette marque.
Lui revient avec plus de vitesse et prend l’avantage.
Ben Ainslie est lui aussi en ½ finale.
Si les Richard’s boys parviennent à sortir Minoprio, il y a un vrai coup à jouer pour le classement mondial :
L’adversaire désigné par le tableau est l’équipage suisse qui reste un objectif faisable alors que l’autre ½ finale est déjà promise aux deux anglais.
Bon départ sous le vent des français.
Minoprio navigue bien et jamais les français ne parviendront à prendre vraiment l’avantage.
Phase de duel de virements aux 2/3 du bord.
Les français sont un peu devant mais à gauche.
Deux virements pour essayer de bloquer les néo zélandais.
Ceux-ci virent malgré tout. Les français bâbord répondent mais l’IOD tourne lentement et les deux bateaux se touchent.
Y sur les 2 bateaux ,3 options pour les umpires :
- Pénaliser les deux bateaux si ils ne savent pas décider entre celui qui a viré trop près et celui qui a tardé à répondre.
- Mettre une pénalité double aux néo zélandais pour avoir viré trop près et pris ainsi l’avantage.
- Pénaliser nos français pour avoir répondu trop tard.
Choix des arbitres : pénaliser les français.
Beaucoup d’observateurs crient au scandale.
Mon avis objectif : pas facile de juger car ce bateau répond lentement (il ne tourne vraiment pas vite), cependant il tourne encore moins vite quand le barreur n’est pas motivé et Matthieu ne m’a pas semblé faire preuve d’une volonté farouche sur ce coup…
Donc je ne crie pas au scandale.
Côté tactique, la phase n’a pas été parfaitement gérée, même regret que celui exprimé dans certaines situations vécues avec Sébastien et Damien : nous semblons avoir oublié la patience.
Perdre l’avantage n’est jamais agréable mais tenter immédiatement un coup qui peut se transformer en pénalité associée à une grosse perte n’est jamais la solution.
Donc en l’affaire c e n’était pas la solution :
A l’entrée de la situation, léger avantage, à la fin 3 longueurs derrière et une péno : à méditer pour les longues soirées d’hiver…
Minoprio est en finale et la bonne affaire est pour lui : arriver à mettre le maximum de points pour arriver en Malaisie avec un petit matelas de sécurité.
Ni Mirsky, ni Gilmour, ni M Richard ne marqueront donc un seul point ici puisque en matches de classement ils s’inclineront contre Walker et Berntsonn. Il y avait deux points à gagner en terminant 5èmes mais une entrée bâbord laborieuse donnera le gain du match aux suédois.
5ème Berntsonn
6ème Richard
7ème Walker
8ème Mirsky
Les demies finales:
Minoprio-Monnin
Avantages néo zélandais dans le match 1, les suisses sont limite bloqués au comité lors du départ:
1-0
Ainslie-Williams : la gauche est toujours bonne.
Williams la prend mais en payant cher : lent et bord breton sur la marque.
1er croisement au contact mais Ben parvient à bloquer au vent.
L’un des talents de ce garçon semble être de faire avancer vite les bateaux : une longueur au vent de Williams, il tien sans problèmes jusqu’à la layline et remporte facilement le match 1.
Match 2 :
Minoprio prend à nouveau le dessus sur les suisses de même que ben Ainslie, ian Williams ayant de plus écopé d’une pénalité.
Match 3 : les deux perdants sont dos au mur.
Les suisses se battent et mènent tout le match avec le souffle chaud de l’étrave d’Adam dans le tableau arrière.
Dernier vent arrière, Adam attaque au vent en bâbord.
Dans ce vent d’une petite dizaine de nœuds les suisse pensent garde l’engagement et entent dans de pousser les kiwis dans les cordes sur la gauche.
Réclamation et pénalité pour les suisses. Les umpires ont vu une phase de désengagement et la règle 17 s’appliquait.
Pas démontés les suisses double- empannent (trop long à expliquer pour les non initiés) une première fois. Pas de 17 les kiwis sont devant.
2ème double empannage et les kiwis suivent : 2ème péno pour les suisses qui capitulent (pas facile pour des gens qui prônent la neutralité).
Les kiwis sont en finale et vont donc arriver en Malaisie avec 12 ou 17 points d’avance (selon qu’ils terminent 2èmes ou vainqueurs demain).
Ces gars là naviguent bien mais ils sont aussi nés cette année sous le double signe de la chance et du bol :
En Suisse ils passent à 2 doigts de l’élimination directe avant de gagner : gain 25 points.
Ici ils terminent vainqueurs d’une égalité à 4 pour être soit en ¼, soit être viré : çà passe encore.
Le talent et la chance et le titre risque de leur tendre les bras.
Ian williams gagne le 3ème contre Ben (personne n’est parfait) mais dans le 4ème Super ben prend l’avantage dès le départ et ne le lâchera pas.
Ce gars là est quand même impressionnant. Je prends du plaisir à le regarder naviguer car il fait des trucs différents et qui marchent.
Il a aussi 3 atouts : la vitesse, il sait faire avancer un bateau mieux que quiconque, un calme olympien (normal avec toutes les médailles qui encombrent son cou) et une absence de doute à la limite du désagréable mais très efficace.
Je propose de tenter un clônage de Ben histoire d’assurer quelques médailles dans les années 30.
En attendant demain, il lui reste à bouffer du kiwi pour terminer sa semaine.
Le garçon arrivera en Malaisie avec 60 ou 65 points, pas mal après seulement 3 épreuves !
Pas assez pour gagner le titre cette année : très bon élève pas assez assidu…
A demain
Marc
samedi 10 octobre 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire